En espérant mieux

La jeune femme avait suivit la rue, sans savoir où elle était exactement. Elle ne connaissait pas la ville du tout et elle était lui semblait il plutôt grande. En suivant donc cette rue, les pieds dans la neige, elle regardait les maisons défiler. Il n'y avait d'ailleurs pas grand monde.

Elle déboucha soudain sur une autre rue et sur une église. Un grande et encore belle église. Elle la regarda longuement, planté au milieux de la rue, les yeux dans le vague, son sac à la main. L'horloge du bâtiment religieux sonna, retentissant dans les rue, au milieux de ce silence pesant.

Elle s'avança vers le bâtiment d'un pas lent mais léger. Elle grimpa les marches jusqu'à la grande porte et entra silencieusement.

[NPC]

Une silhouette, mince et éthérée, se tenait derrière l'autel, tourné face à un crucifix ensanglanté.

Les pas de la jeune fille résonnaient dans toute l'immense pièce, et le jeune homme se retourna.

Quelqu'un.

Bon, d'accord, cette petite jeune fille, avec son katana couvert de sang, ne semblait une pélerine tout ce qu'il y a de plus conventionnel mais bon. Il n'avait pas d'idées arrêtées. Du moins plus. A vrai dire, il ne pouvait plus tout à fait se le permettre.

"Mademoiselle... Y'a t-il quelque chose que je puisse faire pour vous ?"

L'homme d'église se retourna. Une large cicatrice couvrait ses deux yeux. Mal suturée, celle-ci semblait avoir suppuré sur ses arètes nasales. Les ruines délabrées de ses yeux étaient injectées de sang et deux clous épais et rouillés étaient plantés dans ses yeux, scindant la cicatrice en trois morceaux blanchâtres.
Du reste de l'apparence, le moine était banal. Particulièrement émacié, certes, mais banal. Il portait une simple robe de bure écrue et un plastron orné, il était pieds nus et chauve. Ses lobes semblaient étrangement distendus et ses poignets étaient enserrés dans de larges bracelets reliés par une lourde chaîne.

Le front de l'homme dégoulinait de sueur froide, et tous ses sens étaient en exergue.

( hJ: combien de fois doit je répété que le Katana est ranger dans un FOUREAU. Ça y est c'est clair? on ne voit pas la lame à travers.)

Bing Xue posa son regard sur l'homme d'église. Il était indéniablement repoussant, mais ce dégoût qu'elle pouvait ressentir pour l'allure physique du prêtre, ne pouvait se voir sur elle. Ni dans ses yeux de figurine, ni dans son attitude statuaire. Elle regarda la pièce immense avant de répondre.

" Je cherche au abrit pour la nuit... Mais je n'ai plus d'argent."

La où elle était passé même les ecclésiastique était parfois des gens peu honnête, et sans scrupule. Voila pourquoi elle précisa sa condition, car sur elle, cela ne se voyait pas.

" Savez vous ou je pourrais trouver un hebergement gratuit? je cherche également de travail. Peu être avez vous eu vent d'une place libre de gouvernante ou de préceptrice dans une bonne famille. "

Elle parlait ouvertement, sa voix claire résonnait. Elle avait espoir que ces questions qui avaient pour elle une importance capitale, trouveraient des réponses dans la maison de Dieu. Elle n'avait certes pas oublier les reste de la journée qu'elle venait de passer, mais cela passait maintenant en second plan, elle était sortie d'affaire. Elle ne pansait pas qu'un tueur pourrait se pointer comme le matin même. Et dans ce cas là, et bien elle était assez forte pour s'en débarrasser. Elle avait une allure fragile mais elle était très rapide et sa technique n'avait aucun défaut.

[Il se trouve que le prêtre est aveugle... C'est grâce à l'odeur et au tintement du fourreau qu'il en a déduit un katana ensanglanté...]

Le prêtre s'avança vers la jeune fille qu'il devinait frêle et gracile, comme la houle d'une vague. Mais capable du même déploiement de puissance dévastatrice.

Dans toute l'horreur de son apparence, le prêtre était un génie. Un génie des sens et de la perception. Il sentait la sincérité de la détresse de cette jeune... hum, chinoise à vue de nez et d'oreille (l'odeur et l'accent avaient trahis la jeune fille).

"Hum. Désolée, jeune chinoise. Je ne puis t'aider à trouver un emploi. Dieu n'aime pas que l'on exploite les gens. Et seule l'église devrait offrir aux enfants une voie d'éducation. De plus, je ne connaîs que vous."

Cette dernière phrase avait de quoi plonger dans la perplexité.

Le prêtre s'approcha de la jeune fille et lui caressa l'épaule.

"Mais ici Dieu te voit. Il t'écoute et te comprend... Il t'aidera si tu vis de rédemption et de prières. Il t'absoudra de tes péchés et de Ton Meurtre..."

Ce que répondit le prêtre pouvait prêter à la surprise pourtant Bing xue comprit que seule un fine perception du monde qui l'entourait, pouvait permettre à cet homme d'hideuse apparence de savoir ce qu'il ne pouvait être que deviner. Et pourtant l'accent de Bing Xue m'était pas vraiment marqué, cela faisait des années qu'elle vivait ici.

" Dieux n'aime pas que l'on exploite les gens peu être, mais il n'est parfois pas possible de vivre sans être exploité. "

Il ne connaissait qu'elle, il n'était donc jamais sortit d'ici, et jamais personne n'avait franchi le seuil de cette l'église. Une vie solitaire un peu comme la sienne, mais non consacré à la même chose. Bing Xue eu léger tremblement lorsque la main du prêtre entra en contact avec son épaule. Les contacts, il s'en rendrait compte, n'était pas pour elle des actes habituels. C'était une sorte de répulsion et de terreur qui l'envahissait, sans que cela ne puis transparentre dans son corps de glace.

" S'il m'éccoute comme tu le dis si bien, qu'il me montre où je doit aller maintenant. C'était un péché où un autre... Je n'ai pas fait le choix entre les deux, j'ai tué c'est tout. Qu'il le garde au prés de lui, que celui que j'ai tué dorme pour l'éternité en paix. Il me puni cela est sufisant, je n'ai plus besoin d'absolution."

Le prêtre sentit au bout de sa main tout le corps blanc de la jeune chinoise se tendre, chaque muscle de son corps se bander, chaque pore de son corps se fermer. Elle n'était pas habituée au contact physique, c'était évident...

Le prêtre sourit au milieu des croûtes qui masquaient son visage émacié.

"Allons, petite égarée. Donne-moi ton nom et je te donnerai la voie... Dieu t'écoute mais il faut que tu parle..."

Le prêtre descendit sa main sur le bras de Bing Xue et lui saisit la main.

"Trouve en toi le courage de voir, de savoir et de suivre. Seuls Dieu et toi savaient ce qui est bon pour toi. Concentre-toi sur lui, pense à tes malheurs et à ceux du Christ..."

[HJ : Je tiens à préciser mon athéisme imbibé de déisme, seule religion à laquelle je me sens apte à croire... Je suis bien loin du mystisisme du prêtre défiguré que j'incarne... Mais bon, on est dans une église non ??? ^^]

" De quoi puis je bien parler que Dieu ne sache déjà. Je me prénomme Bing Xue Jing, mais cela est il indispensable que j'ai un nom? A quoi cela sert il? Dite moi où... Ou je doit aller, alors que le tourment pèse depuis ce jour mes épaules. Il ma donnait la force de tuer, non de l'assumer. "

Elle retira ses mains de celle du prêtre, et recula lentement. Ses yeux était plus glacial que jamais, sa détresse et sa tristesse bien grande.

" Voyez vous où cela amène le monde. Voyez vous au dehors se qui se meure de faim et de froid, ne son il pas digne de recevoir votre bonté. Moi je ne suis qu'une femme, qui ait pêché. Allait vers eux, et non vers moi. La seule chose que je voulait en venant ici était trouver de quoi être "exploité" comme vous le dite si bien. "

C'était bien beau de croire, de savoir, mais il n'y avait pas moyen de la sauver sur cette terre. D'autre ne demandaient pas le secourt mais il n'en avait pas moins besoin.

Le prêtre écouta l'édifiant discours de la dénommée Bing Xue. Quel bonheur de pouvoir mettre un nom sur cette peau douce, cette voix claire comme du cristal et cette odeur de sang et neige mêlés... Bing Xue...

Il murmura du bout des lèvres le nom de la jeune fille et l'entendit soudain dire qu'il ne devrai pas s'occuper d'elle. De plus, ses mains avaient fuit les siennes.

"Mais quoi ? Vers qui d'autre pourrait-je me tourner ? Je vois ton âme, petite fille. Elle est pure, et morte dans le sang à la fois. Je connaîs ton tourment. Les autres crèvent, ça m'est bien égal. Mais même sans yeux je te vois, je vois à travers toi... Tu es la seule qui mérite qu'on s'en occupe. Tu es... Tu es un martyr ! Tu es un messie ! Tu es celle qui va devoir succéder au Christ dans ses souffrance, sa sagesse et sa mission. Tu dois purifier le monde, dussait-ce être par le sang !"

Le prêtre se jeta à genoux devant la jeune chinoise et marmona une prière inconnue, parlant de sa divine destinée et du soutien divin dans ses martyrs...

Bing Xue ne comprenait plus rien. Elle n'avait fait que tuer et pour cela elle était un martyr. Elle regarda avec un terreur contenu le prêtre à ses pieds. Cela lui rappelait de trop mauvais souvenir. Combien de fois son bourreau c'était il jeté à ses pieds pour les embrasser et s'accroché à ses jupons pour la retenir entre ses bras.

" Vous délirait mon bon, relevait vous. Je ne mérite pas ce que vous dite. Je 'est fait que pleurer pour une mort qui à était fête par ma propre main. Il n'y à pas de guerre religieuse à mener, nul besoin de mort. Il n'y as que des personnes à sauver et vous me croyait capable de la faire seule. Mais vous avez perdu l'esprit... "

Martyr? Non, elle n'avait rien d'un martyr, rien d'une envoyé de Dieu. Elle n'était pas assez bonne, pas assez forte pour accomplir le travail d'un envoyé de Dieu. Elle était bien trop égoïste, bien trop solitaire, bien trop réaliste pour croire que seul on pouvait laver le monde de la misère. Et s'il fallait tuer pour ça, qui disait qu'elle en était digne elle.

Le prêtre, toujours à genoux aux pieds de Bing Xue, colla son front par terre et se crispa.

Combien de jeunes femmes lui avaient-elles répondu cela ? Quelques petites variantes, toujours, selon l'âge et le rang, mais toujours cette même rengaine. Toujours cette même phrase, toujours cette même teinte de mépris : "Vous délirez".

Le prêtre se releva brutalement et empoigna la jeune fille au cou et la plaqua contre un mur sans désserrer son étreinte.
Ses yeux étaient injectés de sang, ses dents serrées et les veines palpitaient sur son front. Il avait des allures de taureau enragé...

"Ah oui ! Moi je déraille ! Moi je délire ! Evidement ! Essayez d'aider les gens, de sauver le monde et voilà comment on vous remercie ! Vous êtes classé comme fou, rebut de la société, et on vous cloue les yeux ! Voilà ! Quoi d'autre à faire, après tout ? Ces gens sont fous !"

L'homme resserra son étreinte autour du cou de cygne de la jeune chinoise, la bave aux lèvres.

"Alors moi, le Fou, que puis-je faire d'autre ? Puisque tout le monde est un martyr, autant en devenir l'inquisiteur ! Dieu m'a crevé les yeux, Satan m'a rendu la vue ! Je vois qui me l'a fait perdre ! Je vois que chaque humaine de cette planète est aussi responsable qu'elle ! Je vois que celle que vous vénérez m'aura fait perdre la vue, la raison et la crédibilité ! Elle a détourné tout un peuple, tout un monde de la foi, alors le courou du ciel et de la terre doit s'abattre sur vous ! Je suis l'envoyé de Satan, le général des cohortes du Feu Divin ! Je suis Le Répurgateur ! Et tu es la pécheuse !!!"

L'homme c'était relevait, il devenait menacent. Elle recula mais déjà il enserrait son cou avec force. Il avait perdu la raison. Bing Xue ne pas vraiment terrifié par la violence du geste mais par la chaleurs de ses main autour de son cou si froid. Elle le regardait sans mots.

Une lente panique fit place à sa brève surprise. Personne n'avait le droit de la toucher sans son consentement, personne... Il parlait cette fois comme un dément. Oui elle était un pêcheuse et elle le serait encore... Cette fois au moins. En l'espace d'un instant elle glissa ses blanche et douce main sur le manche du Katana qu'elle tira du fourreau avec une vitesse inégalable, et d'un geste maîtrisé et net, efforça la lame dans le corps du prêtre.

Elle n'avait pas d'autre choix a par celui de mourir. Déjà le liquide chaud coulait sur ses mains et sa robe maculant le tissus clair de grande tache rouge. Elle tira la lame, et un seconde fois elle frappa en plein coeur. Tuer peu être mais pas dans la souffrance...

" Pardonnez moi, dit elle avec douceur et tristesse."

Le prêtre n'eut d'autre choix que de relâcher son étreinte. Il porta ses mains à son ventre avec une lenteur presque solennelle. Il ne faisait aucun pli qu'elle était aussi la seule à le connaître. La seule à savoir tout de lui, à savoir... La seule à l'avoir tué pour de bon.

"Tu as tué un prêtre dans la maison qu'il partage avec Dieu... C'est mal..." déclara t-il dans un long râle.

"Mais j'avais raison... Le nettoyage de la vermine du monde a commencé par ton bras. Je sais désormais qui est la seule capable de tuer Tobias et Rosita..."

La voix du prêtre s'éteignit sur ce nom. Le nom de celle qui lui avait tout ravi, faisant de lui un gardien du culte improbable, portant lui-même en sa chair les marques de la crucifixion.
La deuxième lame s'enfonça droit dans son coeur et il s'éteignit sur le coup, sa robe de bure blanche maculée de sang. La tâche s'élargit autour de son corps et son visage était figé dans une étragne expression, mélange de terreur et de sérénité. Jusque dans la mort, il aurait été mitigé, incompréhensible et troublant. Il s'écroula, la bouche entrouverte posée devant les pieds de la jeune femme, un mince filet de sang s'en échappant.

Cette fois il était mort pour de bon. Mais qu'avait elle encore fait? Elle avait tuer une seconde fois. Pourquoi la vie l'avait t-elle amenait ici? Pour la faire pécher une fois de plus. Elle le regarda avec terreur, la mort encore la mort, toujours de ses mains, toujours pour vivre, toujours dans la sang. Elle en était une fois de plus couverte, et des images remontaient dans son esprit.

Il voulait encore qu'elle tue, c'était la dernière parole d'un mourant, la dernière parole d'un dément. Elle devait accepter? Et si elle refusait, le destin s'acharnerait t-il? Prise d'une grande détresse, elle sortie précipitamment de l'église, laissant la porte ouverte et le corps inerte de l'homme. Ce n'était pas la première fois, mais la dernière elle n'en savait rien.